En 2019, plusieurs records ont été enregistrés dans l’immobilier, notamment dans la capitale. Des prix qui s’envolent dans certains arrondissements, des transactions en hausse, des taux bas pour les crédits bancaires… cette année a atteint des sommets. Et légitimement, une question se pose : qu’en sera-t-il en 2020 ? Pour l’instant, il est encore trop tôt pour y répondre avec précision. Néanmoins, quelques pistes se dessinent comme le remarquent une agence immobilière, Proprioo et une start-up spécialisée dans le big data, PriceHubble. Ensemble, elles ont récemment publié une analyse évoquant le marché immobilier en 2020 et il semblerait qu’une baisse des prix à Paris se profile, au moins pendant quelques mois.
Ce qu’il faut retenir de l’année 2019
Dans leur analyse, ces deux sociétés constatent que plusieurs arrondissements parisiens ont subi une forte hausse de leur prix du mètre carré. C’est le cas notamment dans le 4ème arrondissement (+14%), dans le 19ème (+11%) et le 2ème (+9%). De même, 2019 se caractérise par des taux d’emprunt bas (1,25% contre 1,4% en 2018), une augmentation des transactions en France (de l’ordre de 9% selon les prévisions) et des conditions d’octroi de prêts bancaires plus avantageuses que par le passé. Une année historique en somme, qui permet à la première décennie du 21ème siècle de s’achever en beauté.
Des prix en stagnation ou en baisse en 2020 dans certains arrondissements
Après les records de 2019, la nouvelle année qui arrive devrait être plus calme, toujours selon l’analyse de Proprioo et de PriceHubble. En fait, au cours du dernier trimestre 2019, les prix ont déjà commencé à stagner dans des arrondissements de Paris, dans le 5ème (+0,14%) et dans le 16ème (+0,81%) par exemple. Dans d’autres, on a même relevé des baisses, en particulier dans le 12ème (-1,63%) et dans le 20ème (-1,06%). Et cela devrait se poursuivre durant quelques mois et si l’on en croit les prévisions de ces deux sociétés, une « baisse sensible » devrait même avoir lieu à Paris en 2020, ce qui serait une première depuis 2014. Et les tarifs immobiliers ne seraient pas les seuls à se stabiliser. Les taux des prêts bancaires seraient également concernés, d’autant que le gouvernement a décidé de durcir les conditions d’emprunt. Enfin, dernier constat analysé par les deux entreprises : les acheteurs – les primo accédants surtout – prennent davantage de temps avant d’acheter, préférant patienter jusqu’à la régulation du marché.
